Les
premières traces d'une veine affleurante nommée Trils Caisen datent de
1678 mais ce n'est qu'un siècle plus tard que l'abbé de Lobbes, alors
co-propriétaire de Gilly, accorde à Thomas-Joachim Bastin le droit
d'exploiter cette veine.
L'exploitation du Trils Caisen, devenu
par après Trieu Kaisin, prend de l'importance après la découverte de
nouvelles veines et la fusion avec la société voisine de Grand Forêt,
la superficie de cette concession était, à cette époque, de 454
hectares.
Le 17 septembre 1845, la société absorbe le charbonnage
des Combles ainsi que celui de Petite Forêt et devient alors la Société
Charbonnière du Trieu-Kaisin, Deux Forêts et Combles Réunis.
En 1868,
les ouvriers de la société furent les premiers à se mettre en grève.
Ces actions coûtèrent la vie à deux mineurs au siège Sébastopol mais
n'eurent aucun effet sur la direction, les conditions de travail ne
s'améliorant qu'en 1886, après le changement de dénomination de la
société, devenue la Société
Anonyme des Charbonnages du Trieu Kaisin.
En
juillet 1887, la société des Viviers Réunis est à son tour absorbée,
portant la superficie de la concession à 732 hectares sous Gilly,
châtelineau et Montignies sur Sambre. Ce n'est qu'à l'aube du 20ème
siècle que la société fit fermer ses puits secondaires pour concentrer
l'extraction sur ses quatre sièges principaux :
- Le siège des
Viviers,
- Le siège de la
Duchère,
- Le siège
Sébastopol,
- Le siège
Pays-Bas.
Au
fil des années, le N°8 Pays-Bas, avec sa profondeur de 843
mètres, devient le siège le plus important de la société et
l'administration déménage sur ce site avant de faire construire une
forge, des ateliers ainsi qu'un quai en bord de sambre.
En 1929, l'extraction totale est de 366.000 tonnes pour 2.258 ouvriers.
Les
conséquences de la seconde Guerre mondiale entraînent la fermeture des
sièges Sébastopol et Duchère. Les sièges Pays-Bas et Viviers sont alors
modernisés et en 1958, l'extraction dépasse toujours les 110.000 tonnes
de charbon.
La société fit fermer son siège des Viviers en juin
1959 et se concentra principalement sur son siège central qui produit
encore des gailletes de très bonne qualité.
Ce n'est qu'en 1967
que le dernier charbonnage du Trieu-Kaisin ferme ses portes avant
d'être détruit en 1978 pour faire place au centre commercial Cora
Châtelineau.