L'exploitation
du fer à Willroth débuta au 13ème siècle et jusqu'en 1771, l'extraction
se faisait grâce à des travailleurs autonomes. Dès le début du 17ème
siècle, la mine se retrouve sous domination prussienne et c'est à cette
période que Grube
Georg prit son essor. Un puits de 90m fut foncé et de
nouvelles installations industrielles furent construites. En 1865, les
mines de la région furent reprisent par Alfred Krupp qui modernisa les
installations, fit foncer un nouveau puits et fit construire deux
chevalements, augmentant ainsi le rendement de la mine. Une machine
d'extraction de 20CV fut placée au puits 1 et le puits atteint la
profondeur de 155m. En
1898, un système de transport aérien fut construit pour amener les
berlines de minerai de grube Louise et de grube Grimscheid jusqu'au
triage de Georg. Cependant ces deux mines fermèrent en 1925 et le
téléphérique fut abandonné. En 1926, la Sieg-Lahn-Bergbaugesellschaft
MBH acquiert la mine et modernise à nouveau les
installations. De
nouveaux équipements électriques sont installés et un nouveau triage
est inauguré. Grube Georg est momentanément mis à l'arrêt durant la
crise économique mais il reprend du service en 1933 sous l'impulsion du
troisième Reich. La
guerre épargne la majorité des installations mais l'exploitation est en
grande difficulté. En 1952, le puits N°2 est démoli alors que le puits
N°1 atteint 913m de profondeur.
En
1953, grube Georg est reprit par la Erzbergbau Siegerland AG,
une
société qui possède les mines de fer les plus importantes du
Siegerland. Celle-ci pousse la production à 115.000 tonnes de minerai
par an pour 5457 employés. Le triage est abandonné et tout est
centralisé au lavoir d'Eisenzecher.
Dès
1955, les fosses les moins rentables ferment leurs portes et en 1960,
il ne reste que six puits en exploitation. Le lavoir central est mis à
l'arrêt au bénéfice du lavoir de Pfannenberg, une installation plus
fonctionnelle et plus rentable.
À
partir de 1961, un plan global amène au licenciement de milliers de
mineurs et la Erzbergbau Siegerland AG décide de ne garder que trois
mines en activité. Le cumul de production atteint alors un million de
tonnes de minerai par an pour 1.500 mineurs.
En
1964, grube Eupel est mis à l'arrêt et c'est le 21 mai 1965 que les
deux dernières mines de la société, grube Georg et Eisenerzgrube
Füsseberg - Friedrich Wilhelm, ferment leurs portes, mettant fin à des
siècles d'extractions du fer dans le Siegerland.