Au
19ème siècle, l'ancienne commune de Jumet est en plein boom industriel
et de nombreuses petites sociétés fleurissent le long du canal de
Bruxelles-Charleroi. dans les années 1830, des investisseurs français
venant de la ville de St Quentin dans l'Aisne s'intéressent grandement
au bassin carolorégien et décident en 1838 d'acheter la concession de
la fosse du Bois d'Heigne et Cabinette, une exploitation du début du
siècle. La même année, ceux-ci décidèrent de foncer le puits St Quentin
avant de l'équiper, dès 1850, d'une puissante machine d'extraction à
vapeur. En 1854, St Quentin fusionne avec un regroupement de petites
exploitations locales :
- La fosse Caillette,
- La fosse Hermite,
- La Grosse Fosse.
Cette fusion donnera naissance à la Société Anonyme des
Charbonnages de la Vallée de Piéton.
Peu rentable, celle-ci ferma ses portes en 1871 avant d'être rachetée
par Jacques et Louis Misonne, Jules et Albert Drion et le comte de la
Serna avant de refaire faillite en 1883. La société sera enfin reprise
par Joseph Biernaux qui la remit à flot. Le 1er août 1885, ce dernier
constitue la Société
Anonyme des Charbonnages du Centre de Jumet avant
d'absorber la même année, deux petites exploitations se partageant le
centre et le nord de Jumet :
- La fosse du Trieu des Agneaux,
- La fosse du Bois de Presles.
Après
la mise à l'arrêt de ces fosses, la société, qui possédait dorénavant
une concession de 860 hectares, se concentra sur son siège St Quentin
avant de créer, en 1891, le siège St Louis (nommé en l'honneur du
premier directeur de la société : Louis Misonne). Le succès est au
rendez-vous et avec le temps, ce nouveau siège s'équipe d'un
triage-lavoir, d'une centrale électrique, d'une remise à locomotive
ainsi que d'une fabrique d'agglomérés. En 1929, 960 ouvriers
travaillent pour la société mais le rendement reste cependant modeste
en comparaison avec les sociétés voisines d'Amercoeur ou de
Sacré-Madame. Après la seconde guerre mondiale, la proclamation de la
Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA) mit fin aux
petites sociétés charbonnières du pays et c'est le 27 janvier 1967 que
la société ferme définitivement ses deux sièges.