Belgique - Bassin Carolorégien

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La S.A. des charbonnages de Noël Sart-Culpart

Plan de concession

C'est au 17ème siècle que l'on retrouve les premières traces d'extraction dans le hameau de Sart Culpart. Cependant, l'histoire de cette petite société ne débute qu'en 1726 lorsque le prince de Gand, seigneur de Gilly accorde à Jean Michaux un permis d'exploitation. D'une étendue de 23 bonniers et 49 perches, la concession possède une large veine du nom de "veine à clou". L'entreprise n'eut malheureusement pas le succès escompté et au cours du siècle suivant, c'est l'abbaye de Lobbes qui délivra les autorisations d'exploitation. Le 20 octobre 1782, la veine à clou est remise en exploitation par la société Cornil Frères, Joseph Dubois et consorts et en 1791, ces mêmes exploitants reçurent un permis pour extraire la houille des veines Noël, Pistole, Layabois et Maigre sous l'étendue du Bois de Lobbes. La même année, la société changea de nom pour devenir la Société Veine à Clou et Pistole. Au début du 19ème siècle, cette dernière fusionnera avec la Société Charbonnière de Noël au Bois de Lobbes, une structure créée en 1792 par le sieur Fontaine qui avait reçu l'autorisation d'exploiter le prolongement de la veine Noël ainsi que les veines Puante et Paumonceau. L'association prit le nom de Société Noël ou Veine au Clou et Pistole. Bien que prometteuse, celle-ci fut cependant abandonnée en 1814 tout en étant juridiquement maintenue. En 1831, une nouvelle demande est introduite par François Leroy, Marguet et Consorts dans le but d'exploiter une partie inexploitée de la concession avec la nouvelle société de la Veine au Clou. Dans les années 1830, de nombreux litiges interviennent entre les deux sociétés mais un jugement du tribunal de 1ère instance de Charleroi donnera raison à la société de François Leroy, Marguet et Consorts. En 1857, un arrêté royal autorisa les deux sociétés rivales à réunir leur concession respective et c'est la même année que fut fondée la Société Civile de Noël-Sart-Culpart ( elle deviendra une société anonyme en 1875 ). Celle-ci fut divisée en 209 actions :

- 74 actions à Noêl au Bois de Lobbes,
- 50 actions à Noêl au Bois de Lobbes en sa qualité de sociétaire pour moitié dans l'association du Sart-Culpart,
- 50 actions aux autres sociétaires du Sart-Culpart,
- 35 actions à la Société Veine au Clou.

C'est la même année que des études aboutirent à la création du siège St Xavier en plein centre de la concession, remplaçant ainsi les trois puits les plus productifs de la zone : les puits Comble, Midi et du Milieu. Le site fut équipé d'installations modernes composées d'un triage-lavoir, d'une salle des pendus, d'une sous-station électrique, d'ateliers ainsi que de bureaux intégrés dans un sublime porche. Le fonçage des deux puits du nouveau siège débuta en 1859 et c'est en 1863 que les premières berlines remontèrent à la surface. Le pic de production fut atteint en 1929 avec 165.000 tonnes de charbon pour 667 ouvriers. Le charbon est malheureusement de qualité médiocre et est principalement écoulé dans le hameau pour le chauffage domestique.
Après la seconde guerre mondiale, la proclamation de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA) mit petit à petit fin aux petites sociétés d'exploitation et, suite à une assemblée générale extraordinaire des actionnaires, Noël-Sart-Culpart fut mise à l'arrêt. Ce n'est que douze ans plus tard, le 5 juillet 1972, que la société renonça définitivement à sa concession de 209 hectares.

Reportage sur les maigres vestiges du siège St Xavier, unique siège de la société.

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