Au
19ème siècle, alors que la zone de la Basse-Sambre est devenue l'un des
maillons les plus importants de l'industrie charbonnière
carolorégienne, la localité de Lambusart est relativement délaissée par
les investisseurs. Plusieurs fosses modestes parsèment cependant la
campagne environnante et c'est en janvier 1823 que les dirigeants de
celles-ci décidèrent de se rassembler sous la Société Charbonnière du
Petit-Try et Réunis.
Ces petites exploitations, concentrées majoritairement au sud du
village, étaient les suivantes :
- Fosse Ste Marie,
- Fosse des Trois Sillons,
- Fosse Vendy Henri,
- Fosse Zoppie,
- Fosse Alexis Carette.
Durant
les années suivantes, une grande partie de ces sièges fermèrent afin de
concentrer la production sur le siège Ste Marie qui devint, en 1900, le
site d'extraction principal de la Société Anonyme des
Charbonnages du Petit-Try à Lambusart.
Avant la première guerre mondiale, six puits sont actifs pour un cumul
de production de 135.000 tonnes de charbon par an. En 1929, Seul le
siège Ste Marie, doté d'une concession de 528 hectares et d'un effectif
de 928 ouvriers, est encore en service. Pendant le second conflit
mondial, l'ensemble des charbonnages du bassin sont saisis par les
allemands et le Petit-Try n'échappe pas à l'occupation mais, en 1942,
une quarantaine d'ouvriers se rassemblèrent en pleine nuit avant de
mettre hors d’état de nuire les gardes alors en poste. Leur but était
d'interrompre l'exploitation en sabotant les machines d'extractions, ce
qu'ils réussirent avec panache. Cet incident priva les allemands
d'environ 300 tonnes de charbon par jour pendant environ trois mois
mais ce n'est qu'à la fin de l'année 1944 que la production redevient
optimale. Après la guerre, le charbonnage est modernisé et une nouvelle
veine nommée Ste Marie est découverte. C'est lors de l'exploitation de
cette même veine, le 11 mai 1962, qu'un banc de schiste de 100 tonnes
se détacha au dessus de l'équipe en place, causant la mort par
écrasement de six mineurs.
La Communauté du Charbon et de
l'Acier, proclamée en 1952, entraîna la fermeture progressive des
installations minières du pays et c'est le 31 mars 1974 que le siège
Ste Marie ferme définitivement ses portes. Une partie de l'effectif fut
par la suite transférée dans la société voisine du Roton dont la
fermeture définitive n'était pas prévue avant la décennie suivante.