En
1816, un maître de fosse nommé Pierre Quinet introduisit une demande
d'exploitation sous Châtelet. Sa demande fut acceptée mais sa
concession resta inexploitée jusque dans les années 1820, période où il
céda ses droits à Godefroid Goret et consorts. Ceux-ci réalisèrent
plusieurs sondages et un premier puits fut foncé entre Couillet et
Châtelet, en bord de Sambre. Une deuxième demande de concession sous
Châtelet fut introduite en 1836 par Jean-Baptiste Desmaret, un
exploitant de cayats carolorégien. Cependant, par manque de moyen,
aucune exploitation digne de ce nom ne vit le jour sous sa direction.
Il entreprit donc de se rapprocher de la concession Goret et consorts
et, en 1839, les deux groupes s'unirent pour constituer la Société Civile du Boubier,
l'actionnaire principal étant le Bourgmestre de Châtelet.
La concession du Boubier faisait à l'époque 304 hectares et s'étendait
sous Châtelet et Bouffioulx.
En 1846, avec l'aide de
Godefroid Goret, plusieurs investisseurs français achètent des actions
dans la société qui voit son siège social déménager à Paris. Ces
nombreux investissements étrangers permirent à la société de s'agrandir
et, en 1875, la société change de dénomination pour devenir la Société
Anonyme Compagnie des Charbonnages du Boubier. Cette
société possédait
alors une concession de 604 hectares et comportait deux sièges à
Châtelet ainsi qu'un troisième siège à Bouffioulx. En 1871, François
Henin, alors directeur de la Société Anonyme des Charbonnages
d'Aiseau-Presles, reprend la direction du Boubier, il confiera ensuite
ce rôle à son fils Jules en 1894. Après la première guerre mondiale, la
société employait plus d'un millier d'ouvriers et extrayait en moyenne
230.000 tonnes de charbon par an, ce rendement augmentant sensiblement
après la seconde guerre mondiale mais dans les années soixante, les
difficultés surviennent et c'est finalement le 30 juin 1966 que la
compagnie cesse ses activités.
Le terril principal du Boubier
est le plus grand du bassin carolorégien, il culmine à plus de 266
mètres d'altitude et est le résultat conjugué de l'exploitation des
mines et des déchets de fonderie d'Hainaut-Sambre.