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Au début du 18ème siècle, l'exploitation du charbon de surface bat son plein à l'ouest du bassin liégeois. Petit à petit, certaines fosses prennent de l'importance et c'est en 1701, à l'ombre des premières exploitation du Corbeau et du Gosson, que fut nommée pour la première fois la fosse du Bonnier des Pauvres. À sa naissance, l'extraction du charbon est rudimentaire et le fosse est régulièrement abandonnée par manque de rentabilité mais, en 1792, l'exploitation est reprise par les exploitants de la fosse du Mavy, située à Montegnée. Le Bonnier prit alors de l'importance et devient, en 1802, la Société des Charbonnages du Bonnier. Plusieurs demandes de concessions furent introduites entre 1826 et 1829 mais ce n'est qu'en 1840 que la superficie de celle-ci fut fixée à 158 hectares. Cependant, plusieurs extensions furent accordées par après, notamment en 1856 avec superficie supplémentaire de 217 hectares.

Trois puits sont alors en fonction :

- Le puits Pery,
- Le puits Bonnier,
- Le puits Bonaventure.

Cependant, ces deux derniers furent progressivement mis à l'arrêt pour ne laisser en exploitation que le puits Pery. À la fin du 19ème siècle, le Bonnier changea de statut pour devenir une Société Anonyme et c'est à cette période que la mine fut reprise par la famille Galand. L'exploitation ne parvient malheureusement pas à concurrencer les autres mines de la région et les résultats déficitaires de 1904 ne sont pas encourageants. Le conseil d'administration accepta de réaliser de nouveaux travaux de recherches sous la supervision de Lambert Galand, futur dirigeant de la société. Cette nouvelle tentative est un succès et une importante veine de charbon gras fut découverte.
En 1906 débuta le fonçage du Grand puits du Bonnier, destiné à l'aérage du Pery. Durant ces travaux, une couche d'anthracite fut découverte et un nouveau lavoir dut être construit pour traiter indépendamment les deux types de charbons de l'exploitation qui passa de 40.000 tonnes de minerais par an à plus de 175.000 tonnes. Par la suite, une centrale électrique fut érigée sur le siège, ce qui permit d'électrifier les chantiers et de moderniser l'ensemble des installations. Le charbonnage resta néanmoins modeste et, devant l'appauvrissement inéluctable du sous-sol, la société n'eut d'autres choix que de fermer définitivement la société le 31 janvier 1967.


      Reportage sur les anciennes bornes de puits de la S.A. des Charbonnages du Bonnier-Pery.
Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont