Après
l'annexion de la Lorraine par l'Allemagne, en 1871, plusieurs
industriels du bassin de la Ruhr décident d'investir dans la région
d'Hayange afin d'y trouver des gisements exploitables de minerai de
fer. Dès 1972, ces différentes recherches mènent Ferdinand Gabriel et
Wilhelm Bergenthal à acquérir la concession inexploitée de Fentsch
mais, malgré des travaux préparatoires prometteurs, ces derniers
tombent rapidement à court d'argent et la construction du siège, nommé grube Fentsch,
est mise à l'arrêt. La concession sera reprise en 1883 par la Bochumer Verein für Bergbau
& Gußstahlfabrikation
qui termine le creusement de la mine avant de la mettre en
exploitation, dès 1890. Avec ses 205 hectares de zone exploitable,
grube Fentsch est composée d'un portail monumental surmonté d'une
horloge et percé de deux tunnels à flanc de coteaux nommés comme suit :
- Louis-Baare Stolln,
- Fahr Stolln.
À
la fin du 19ème siècle, le développement sidérurgique de la Lorraine
pousse la Bochumer Verein à mettre en vente à prix fort la mine qui
sera acquise en 1898 par la Fentscher
Hütten-Actien-Gesellschaft, une société qui s'équipa dans
les années suivantes de trois hauts fourneaux avant d'être intégrée à
la Lothringer
Hüttenverein Aumetz - Friede,
en 1904. 650 ouvriers travaillent alors dans les chantiers de grube
Fentsch dont la production s'élève à 676.617 tonnes en 1907.
L'exploitation se poursuit durant la première guerre mondiale mais, une
fois la paix revenue, la société est mise sous séquestre par le
tribunal de Metz qui délègue son exploitation à la Société des Mines et des
Usines de Rédange Dilling.
L'exploitation change dès lors de nom pour devenir la mine de Fontoy.
En 1940, l'exploitation repasse sous autorité allemande mais le manque
de main d'oeuvre entraîne son abandon progressif, les mineurs restants
étant mutés à la mine d'Havange. À la fin du conflit, les galeries
inoccupées sont réutilisées pour le montage de missiles V1 avant d'être
à nouveaux abandonnées. La mine sera reprise par des exploitants
français à la fin de l'année 1945 et remise en exploitation de manière
sporadique jusqu'en mars 1951, année de fermeture définitive de
l'exploitation.