Au
début du 20ème siècle, l'État prussien fit l'acquisition de plusieurs
concessions non exploitées du nord de la Ruhr. Ces concessions était
prometteuses mais le nord du bassin était encore relativement méconnu.
C'est ainsi qu'après des sondages fructueux, deux puits furent foncés à
Gladbeck, au nord de Bottrop. Équipés de machines d'extractions
Thyssen, les deux chevalements font parties des plus anciens encore
visibles dans la Ruhr. La mine, nommée Zweckel, entre
en production en
1911 mais, durant le fonçage du puits N°2, une source d'eau chaude fut
découverte à 413 mètres de profondeur. Baptisée Emmyshall, cette source
produit alors 500 litres de saumure à 20° par minute. La mine Zweckel,
qui était toujours une mine d'État appartenant à la Prusse fut reprise
en 1925 par la Bergwerks-AG
Recklinghausen avant d'être reliée, en
1929, avec Zeche Scholven.
À cette époque, la bergwerk
Zweckel/Scholven parvient à extraire plus de 600.000
tonnes de charbon
par an. En 1928, la société décide d'exploiter la source d'eau chaude
et fait rapidement construire un ensemble de bâtiments thermaux.
Baptisé Royal Solbad Zweckel, cet ensemble était composé de baignoires
et de salles d'inhalation. En outre, l'eau de la source Emmyshall était
également exploitée pour la mise en bouteille de solution gargarisante
nommée "Knickerwasser".
En 1935, la mine est reprise par la
Bergwerksgesellschaft
Hibernia AG avant de redevenir indépendante dix
ans plus tard, après le second conflit mondial dont les coûts liés aux
dommages provoquèrent l'arrêt des financements de la société. En 1950,
les thermes fermèrent leurs portes par manque de rentabilité et au
début des années soixante, la situation dans la société se dégrada
dangereusement. C'est finalement en 1963 que les sièges Zweckel et
Scholven fermèrent conjointement leurs portes.