C'est
au milieu du 19ème siècle que l'État belge commence à s'intéresser au
bassin de la Ruhr, alors en pleine expansion. En 1860, celui-ci fait
l'acquisition d'une concession minière à Herne et fonde une société par
action nommée Société
Civile Belge des Charbonnages d'Herne-Bochum.
En
1869, le premier puits, nommé Clerget I, est mis en chantier mais,
suite à la guerre franco-allemande, le travaux prirent du retard et
c'est après quatre ans que le gisement houiller est atteint, à 225
mètres de profondeur. Un second puits, nommé Clerget II, sera foncé en
1882 et, dès l'année suivante, le charbonnage entra en production. En
1889, la mine est rachetée par la Harpener Bergbau AG,
une société
minière basée à Dortmund. Les puits prirent alors pour nom
Recklinghausen I et II. Cette même année, la Harpener Bergbau AG décida
de construire une cokerie sur le siège de Recklinghausen I, siège qui
fut fermé dans les années trente des suites de la crise économique.
Cependant, la cokerie reprit du service entre 1937 et 1945. En 1967, la
mine est modernisée et une nouvelle machine d'extraction à vapeur est
installée, cette machine étant la dernière machine à vapeur à avoir été
construite pour l'industrie charbonnière allemande.
Le siège
Recklinghausen II fut fermé en 1974, après le remboursement des
dommages de guerre. Les puits servirent plus tard comme puits de secours et
d'aérage pour zeche Ewald sous la supervision de la Ruhrkohle
AG.
Cette mine fut réputée comme
étant l'une des plus dangereuse du bassin, sept accidents majeurs étant
référencés dans les archives industrielles.
- 30/04/1889 :
explosion / trois morts,
- 14/08/1895 :
explosion / trois morts,
- 09/07/1898 :
coup d'eau / quatre morts,
- 14/07/1899 :
effondrement / quatre morts,
- 10/03/1900 :
explosion / dix-neuf morts,
- 06/07/1917 :
explosion / seize morts,
- 23/04/1942 :
explosion / neuf morts.