Au début du 18ème siècle,
plusieurs habitants de Geislautern introduisent une demande
d'exploitation auprès du comte Ludwig von Saarbrücken, le but étant
d'extraire le charbon des nombreuses veines affleurantes de la région.
Deux galeries à flanc de coteaux entrent en service aux alentours de
1730 et en 1797, alors que la mine nommée grube Geislautern
est en pleine expansion, le gouvernement français prend possession de
cette dernière ainsi que des forges du comté de Sarrebruck. Durant
cette période de nombreuses innovations furent testées dans la mine qui
retourna à la Prusse en 1815. En 1827, alors que débute le creusement
du Lehrstollen, deux machines à vapeur sont mises en exploitation à
Geislautern dans le but d'assécher les galeries. 350 mineurs y sont
alors employés mais leur nombre ne cessa de diminuer au cours des
années suivantes du fait de l'appauvrissement des veines de surface.
Cependant, la création du siège Rossel, en 1899, permet à l'effectif de
remonter et à la fin du 19ème siècle, ce dernier était de 435 mineurs
pour une production totale de 74.000 tonnes en 1902. Ce nouveau siège
se développe rapidement et en 1907, ce dernier change de nom pour
devenir grube
Velsen, en hommage au mineur en chef Gustav von Velsen, le
puits de mine étant rebaptisé Gustav I. Durant la première guerre
mondiale, le siège sera modernisé et équipé d'un second puits, nommé
Gustav II. Après la première guerre mondiale, la Sarre passe sous le
régime de la Société des Nations, les bénéfices de l'industrie minière
et sidérurgique étant utilisés pour rembourser les dommages de guerre
français. Ce n'est qu'en 1935, après un vaste référendum, que la région
repasse sous domination allemande. Durant la seconde guerre mondiale,
le tunnel de Lehr sera utilisé comme abri antiaérien pour les ouvriers.
Ce n'est qu'après le conflit que ce dernier sera reconverti en mine
école. L'infrastructure de ce dernier est alors composé de 700m de
galeries réparties sur trois niveaux et équipées de machines
fonctionnelles ainsi que d'un blindschacht équipé de la seule machine
d'extraction à air comprimé d'Allemagne.
En 1951, un troisième puits fut foncé, puits qui prendra le nom de
Ludweilerschacht en 1962. Deux ans plus tard, Velsen devient le siège
d'aérage et de transport de grube Warndt, un siège moderne construit
par la Saarbergwerke AG dont les travaux préparatoires datent de 1958
et qui est équipé d'une grande tour d'extraction en béton construite
par la succursale de Mannheim de Philipp Holzmann AG. Cette mine étant
située sur la frontière française, une partie de la concession minière
de Petite-Rosselle fut louée à Warndt dans le but d'extraire via le
puits St Charles N°4. En échange de cette amodiation, les houillères
françaises purent exploiter une zone de la concession allemande
difficilement accessible depuis Warndt via le siège de Merlebach Nord,
une taxe étant prélevée pour chaque tonne de charbon extraite. Dans les
années 80, la Saarbergwerke
AG décide de centraliser les exploitations minières du
land et en 1988, Warndt/Velsen fusionne avec grube Luisenthal pour
devenir la Bergwerk
Warndt / Luisenthal ou plus communément nommée la "Verbund
West".
Sept puits sont alors en fonction :
- schacht Warndt,
- schacht Gustav II,
- schacht Ludweiler,
- schacht Richard I,
- schacht Richard II,
- schacht Delbrück II,
- schacht Alsbach.
En 2003, la Deutsche
Steinkohle AG annonce malheureusement la fin progressive
de l'exploitation minière dans la Sarre. Pour concentrer encore la
production, Warndt/Luisenthal fusionne en 2004 avec grube Ensdorf pour
former la Bergwerk
Saar. Le groupe Warndt/Velsen ferme finalement ses portes
l'année suivante, le 17 juin 2005. En 2011, l'association à but non
lucratif Erlebnisbergwerk Velsen eV reprend le siège de Velsen afin de
l'exploiter à nouveau dans un cadre touristique et en 2013, l'ancien
siège devient l'un des quatre sites prioritaires pour la présentation
de l'histoire de l'exploitation minière dans la Sarre.