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Les premières traces d'une exploitation minière dans la montagne du Piesberg remontent à 1461. Le charbon extrait était malheureusement d'une piètre qualité et il était nécessaire de le mélanger avec du charbon importé d'autres sièges pour pouvoir l'exploiter dans des forges. Un premier chevalement est mentionné en 1540 mais il fut vite abandonné des suites de venues d'eaux trop importantes, ce n'est qu'en 1577 qu'un tunnel d'exhaure fut creusé pour assécher les travaux. A partir de 1806, Osnabrück passe sous domination prussienne puis française. C'est au cours de cette période que la société prend son essor grâce à Herold de Minden qui devient le premier directeur de Zeche Piesberg.
Le Haseschacht est construit en 1827 et il devient rapidement le site de production principal du Piesberg qui comptait déjà seize puits de productions. Herold décède en 1833 et c'est Johann Rudolf Pagenstecher qui reprend la société. Celui-ci modernise les installations et procède à un vaste plan de recrutement dans la Ruhr. Les ventes de charbon passe de 12.432 tonnes à 27.733 tonnes en l'espace de treize ans et dès 1853, le chemin de fer se développe dans la région. Une gare de triage est reliée en 1857 au Haseschacht, permettant à la société d'écouler plus facilement ses produits. En 1872, la production est de 80.000 tonnes de charbon pour 600 mineurs. En 1873, le Stüveschacht est foncé mais d'énormes venues d'eaux obligent la direction à stopper les travaux jusqu'en 1884 où plusieurs pompes sont mises en service.

En 1889, la Georgs-Marien-Bergwerks und Hüttenverein reprend Piesberg. A l'aube du 20ème siècle, 900 mineurs travaillent pour la société. La nouvelle direction prend la décision d'approfondir certains puits. Ces nouveaux travaux provoquent de nouvelles venues d'eaux dont l'acidité corrodait rapidement le matériel et les chaussures des ouvriers. Cette acidité était causée par des concentrations de pyrite et de marasite dans la roche. Cette eau de mauvaise qualité possédait également une très forte teneur en acide carbonique et en sel, ce qui entraîna une production saline de 2.670 tonnes par an dès 1893. Le déversement du surplus de liquide dans les rivières voisines entraîna de violents maux de tête à la population environnante. Les habitants accusèrent alors la société de négligences et il fut décider de construire un collecteur pour stocker les eaux polluées. Cette même année, une forte pluviosité entraîne un débordement des cours d'eaux de la région, inondant les chantiers du stüveschacht et tuant huit mineurs. Les pompes étant détruites, les chantiers furent rapidement inondés. Ce n'est qu'un an plus tard que le puits fut asséché et que les corps furent récupérés. Cet incident augmenta le débit de l'eau ainsi que sa salinité, la production de charbon diminua de 700 tonnes à 450 tonnes par jour. Le Stüveschacht fut par la suite fortifié et modernisé, une nouvelle machine d'extraction à vapeur y est installée et les chantiers sont reliés à ceux du Haseschacht.
Au cours des dernières années d'exploitation, l'afflux d'eau devient encore plus important. De 40m³ par minute en 1897, il passe à 80m³ par minute en 1898. Devant ces innombrables problèmes, la Georgs-Marien-Bergwerksund Hüttenverein décide de convoquer les différents actionnaires de Piesberg qui décident à l'unanimité de stopper la production. Après la seconde guerre mondiale, d'anciens actionnaires décident de réouvrir les chantiers Haseschacht mais ce fut un échec et le puits fut totalement abandonné en 1951.
Aujourd'hui, le Haseschacht est devenu un musée et fait partie des vestiges miniers les plus importants de la région.


Museum Industriekultur Osnabrück
Fürstenauer Weg, 171
49090 Osnabrück
https://www.mik-osnabrueck.de/

      Reportage sur les vestiges de zeche Piesberg dont les installations du puits Hase font partie des plus importants de la région.


Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont