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Espagne - Province d'Almeria

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Quien Tal Pensara Los Tres Pacos Lucainéna de las Torres


La Sociedad Especial Minera Quien Tal Pensara



C'est durant l'antiquité que les premiers gisements de minerais argentifères furent découverts dans des gangues de galènes de la Sierra del Aguilón. Ces dernières étant peu affleurantes à cet endroit, les petites mines à ciel ouvert se transformèrent avec le temps en véritable exploitation souterraine mais les différents conflits liés aux conquêtes musulmanes mettent un frein à cette industrie qui tombe peu à peu dans l'oubli. Ce n'est qu'en 1839 que des prospecteurs locaux, motivés par l'absence totale de ressource économique dans la localité proche de Pulpí, redécouvrent le gisement qui sera baptisé "Filon Jaroso". Cette découverte, alliée à quelques veines de plomb, motive rapidement plusieurs industriels à entamer de nouvelles recherches et c'est en 1840 que la zone sera divisée en plusieurs concessions dont voici les plus importantes :

- concesión Más Vale,
- concesión San José,
- concesión Luego Veremos,
- concesión San Andrès,
- concesión Mi Luisito,
- concesión Observación,
- concesión Quien Tal Pensara,
- concesión Por Si Acaso.

Ces deux dernières retiennent particulièrement l'attention mais, dans les années 1860, la galène argentifère et le plomb commencent à se raréfier pour finalement s'épuiser à la fin de la décennie. Peu à peu, les différents exploitants se tournent vers l'extraction du minerai de fer et en quelques années, Pulpí devient l'un des districts miniers les plus florissants d'Andalousie. À partir de 1870, la famille Marín Menú entreprend la construction d'un important siège d'extraction nommé "Rica" sur la concession de Quien Tal Pensara ainsi que plusieurs fours à calcination pour le traitement du minerai. L'essor de cette mine et l'apport de capitaux étrangers poussent rapidement les différents concessionnaires de la zone à se réunir sous la Sociedad Especial Minera Quien Tal Pensara. La proximité du chemin de fer Almendricos-Águilas fut déterminante pour l'exploitation qui bénéficia très tôt d'un système d'exportation peu coûteux qui était d'autant plus important qu'il était relié à la ville côtière de Águilas, ce qui permit également à la société de réaliser ses exportations par voie maritime. Au début du 20ème siècle, la mine connait des périodes plus ou moins glorieuses mais la découverte en profondeur d'un vaste gisement de sidérite permet à la direction de moderniser le siège. Le déclenchement de la Guerre Civile Espagnole met hélas un frein à l'activité de la mine qui ferme ses portes à la même époque. En 1962, une nouvelle demande d'exploitation fut introduite auprès de l'administration mais celle-ci fut refusée, mettant ainsi fin à toute nouvelle tentative d'exploitation à cet endroit.
En décembre 1999, plusieurs membres du Groupe Minéralogiste de Madrid découvrirent, lors d'une prospection spéléologique dans les anciens chantiers, une géode d'environ huit mètres de long sur deux mètres de haut recouverte d'énormes cristaux de gypse. Cette monumentale structure, qui s'avère être la seconde géode la plus grande du monde après celle de Cueva de los Cristales au Mexique, fut formée par la karstification des dolomies qui forment la Sierra del Aguilón ainsi que par l'action d'injections hydrothermales volcaniques, le dépôt minéral s'étant quant à lui produit dans un second temps. Aujourd'hui, après 20ans d'étude, la géode ainsi qu'une partie des anciens chantiers de la mine sont ouverts au public. La visite est cependant frustrante car les photos y sont interdites, le guide étant le seul autorisé à en faire.

La Geoda de Pulpí
Poligono S-AG2A, 33
04640 Pulpí, Almería
http://www.geodapulpi.es/

      Reportage sur les vestiges de la mine Quien Tal Pensara, un siège situé dans la Sierra del Aguilón, à proximité de Pilar de Jaravia.

Copyright (c) / Photos by Nicolas Elias, Xavier Fer & Laura Dambremont